COVID AMBU: étude sur le COVID-19 en ambulatoire
L’étude COVID AMBU a porté sur la prise en charge et l’organisation de la réponse à la crise du COVID-19 dans les cabinets de médecine de famille (MF) et les structures de soins ambulatoires d’Unisanté, à savoir la permanence du Flon et les urgences du Bugnon 44.
Objectif de l'étude
L’objectif de cette étude était de comprendre si le dispositif en place (le tri des patient·e·s, le suivi de l’évolution des symptômes et la prise en charge de manière générale) était adéquat pour répondre au mieux aux défis de santé publique, y compris pour la prise en charge des patient·e·s qui ne sont pas concerné·e·s par le COVID-19. L’étude avait aussi pour objectif de mieux comprendre l’évolution clinique des patient·e·s atteint·e·s de COVID-19.
Déroulement
Le premier volet clinique de l’étude s’est fait via un recueil de données de la consultation de base puis par suivi téléphonique 28 jours après cette consultation. Nous avons recueilli notamment les symptômes, les facteurs de risques et les données épidémiologiques.
L’étude a duré du 8 au 26 mai 2020 sur un versant prospectif. Les patient·e·s ayant consulté avant cette période ont été contacté·e·s par téléphone de manière rétrospective. Le dernier suivi téléphonique a été effectué le 15 juillet 2020.
Résultats principaux
Sur 883 patients inclus, 13,9% avaient un test PCR positif et 17,4% n'ont pas été testés. Les symptômes les plus sensibles étaient la toux, les myalgies et une anamnèse d’état fébrile, tandis que les symptômes les plus spécifiques étaient la fièvre de ≥4 jours, l'hypo/anosmie et l'hypo/agueusie. Lors du suivi final (durée médiane 55 jours), 44,7% des patients rapportaient encore des symptômes dans le groupe PCR-positif, contre 18,3% dans le groupe négatif (p<0,001), principalement l'anosmie (16,3%), la dyspnée (12,2%) et la fatigue (10,6%).
Conclusion. La valeur discriminante de symptômes individuels pour diagnostiquer le COVID-19 est limitée. Près de la moitié des patients avec PCR SARS-COV2 positive rapportaient encore des symptômes au moins 28 jours après la consultation initiale.
Les résultats préliminaires de cette étude ont été présentés au congrès de printemps en ligne de la SSMIG 2021 (poster n°P38 et n°41, lien).