Formation «Mieux vivre en institution»: promouvoir le bien-être et la santé des personnes en situation de handicap. Rapport de fin de projet

Abstract

Introduction. Les personnes en situation de handicap font face à d’importantes inégalités de santé et accèdent difficilement aux prestations de promotion de la santé et de prévention (PSP). Cela s’explique d’une part par des limitations physiques, cognitives et comportementales et, d’autre part, par une inadéquation du système de santé, des offres disponibles et d’un manque de formation des professionnel·les du domaine socio-sanitaire aux besoins spécifiques de cette population.

Objectifs. Ce projet visait à concevoir, mettre en œuvre et tester une formation en PSP, de trois demi-journées. Cette formation participative innovante se basait sur l’implication active de personnes en situation de handicap dans la conception, l’animation et l’évaluation, comme expert·es usager·ères.

Méthodologie. Le projet s’est déroulé en trois phases : co-construction de la formation (focus groups pour identifier les besoins, comité de pilotage pour suivre les avancées, comité pédagogique participatif pour élaborer et valider les contenus), mise en œuvre de la formation co-animée avec des expert·es usager·ères et accompagnée d’une boîte à outils sur Moodle, puis une évaluation qualitative et quantitative portant sur le processus, les activités et les résultats.

Résultats. La recherche-action menée a confirmé les difficultés d’accès à la PSP, l’hétérogénéité des besoins et l’importance d’adapter les messages pour soutenir l’autonomie des personnes en situation de handicap. Les résultats tendent à montrer que la formation a permis de renforcer les compétences des professionnel·les, amélioré la communication entre professionnel·les et usager·ères, soutenu le développement de projets concrets et renforcé le pouvoir d’agir des personnes en situation de handicap.

Discussion et conclusion. Le projet montre la pertinence d’une formation continue participative en PSP pour les institutions, malgré des défis organisationnels, institutionnels et éthiques. La démarche de recherche-action adoptée confirme l’intérêt de ce modèle et ouvre des pistes pour sa consolidation et sa pérennisation.