Description du projet
Des études ont révélé des différences de prise en charge entre femmes et hommes qui ne se justifient pas médicalement. Des recherches récentes montrent des inégalités de traitement basées sur le genre, mais aussi la race comme catégorie sociale, l’âge, la classe sociale ou l’orientation sexuelle. Si la vie et la santé des individus sont influencées par leur genre et d’autres dimensions intersectionnelles, on ne sait pas comment toutes ces dimensions se traduisent et sont utilisées dans le raisonnement et la prise en charge cliniques.
But du projet
Ce projet va explorer comment le genre et des dimensions intersectionnelles se traduisent dans la pratique clinique. À l’aide d’une étude historique, nous voulons déterminer comment la gestion des dimensions de genre a évolué dans la pratique clinique depuis les années 1950. Ensuite, nous observerons des présentations de cas cliniques pour analyser comment le genre est utilisé dans la pratique clinique aujourd’hui. Enfin, nous examinerons comment les dimensions de genre sont enseignées dans les études de médecine.
Bénéfice
Ce projet produira des connaissances contextuelles sur la manière dont les biais implicites liés au genre s’expriment en consultation, ce qui contribuera à améliorer les études de médecine et la pratique médicale. Nous voulons montrer des possibilités d’approches interdisciplinaires dans la médecine de genre. Notre recherche s’inscrit dans le cadre de l’épistémologie féministe, par opposition à une approche duale qui, en médecine de genre, se traduit par une opposition entre sexe et genre, entre le biologique et le social.
L'équipe du projet
Le volet sociologique est mené par Joëlle Schwarz (PI), Flavie Saucy (candidate PhD) et Eléonore Crunchant (collaboratrice scientifique), Unité santé et genre, Unisanté.
Le volet historique est mené par Francesca Arena (partenaire) et Linda Guerry (postdoc), historiennes de la médecine affiliées à l'institut éthique, histoire, humanités de l'Université de Genève.
Les partenaires du projet : Kristina Würth (CHUV-UNIL), Silva Auer (Unisanté), Konstantinos Tzartzas (Unisanté) et Talin Garibian (UNIGE)
Le comité scientifique: Mathieu Nendaz (HUG-UNIGE), Yusuke Takeuchi (FBM-UNIL), Samia Hurst (iEH2-UNIGE), Alexandre Gouveia (Unisanté-UNIL)
