La récente contamination des sols lausannois par la dioxine révèle que de nombreuses pollutions industrielles passées et présentes sont encore invisibilisées, continuant à exercer leurs effets néfastes dans la population générale, sans donner lieu à une crise majeure sous forme de scandale.
À partir de ce cas local et actuel, le projet vise à développer une approche méthodologique interdisciplinaire pour reconstruire l'histoire de cette pollution industrielle dans le but d'améliorer son suivi en matière de santé publique.
La recherche comprendra les outils et les méthodes propres à la chimie de l'environnement et à l’histoire et sociologie.
Afin de déterminer l'ampleur de la pollution passée et ses causes possibles, une analyse des mesures de sol sera réalisée en appui d'une revue de la littérature en chimie environnementale.
En parallèle, la recherche socio-historique rassemblera les sources liées aux épisodes de pollution, qui sont dispersées entre différents niveaux de gouvernance (communal, cantonal, fédéral) et différents types d'acteurs (public, parapublic, privé).
La complémentarité de ces deux approches permettra de mettre en évidence comment certains problèmes de santé ne parviennent pas à mobiliser l'action publique, tout en proposant des solutions pratiques pour renforcer la surveillance de la pollution environnementale.
