Comportements face au VIH/sida parmi les migrants originaires d'Afrique subsaharienne en Suisse. Enquête ANSWER 2013-2014

Abstract

Résumé

Contexte

Une part importante des nouveaux cas de transmission hétérosexuelle du VIH rapportés à l'OFSP concerne des migrants originaires d'Afrique subsaharienne. Or jusqu'à présent, aucune enquête n'a abordé les comportements sexuels, l'usage du préservatif et la réalisation de tests de dépistage dans cette population en Suisse. Les données de ce type qui sont actuellement disponibles concernent la population générale (Enquête suisse sur la santé) et la population HSH (Gay Survey). Elles ne permettent donc pas de savoir si les programmes de prévention développés jusqu'à présent répondent aux besoins des migrants originaires d'Afrique subsaharienne.

Buts et méthodes

L'enquête Internet ANSWER (African Net Survey WE Respond!) auprès des migrants provenant d'Afrique subsaharienne (ASS) a été menée entre septembre 2013 et février 2014, sur mandat de l'OFSP et avec la collaboration de l'ASS. Cette enquête s’inscrit dans le cadre du mandat de surveillance épidémiologique de deuxième génération du VIH et des autres IST auquel l’IUMSP participe activement. Le but de cette enquête a été de décrire dans cette population les connaissances, attitudes et comportements (en particulier, les comportements sexuels, l'usage de préservatifs et la réalisation de tests de dépistage du VIH) en lien avec la prévention du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles. Une analyse exploratoire de facteurs associés à certains comportements (partenaires multiples, utilisation de préservatifs, réalisation de tests) a également été menée.

Il s'agissait d'une enquête par Internet auto-administrée disponible en 7 langues, à laquelle les personnes originaires d'Afrique subsaharienne étaient invitées à participer. Un groupe d'accompagnement composé de professionnels de la prévention du VIH et de médiateurs culturels de différents pays africains a participé activement à toutes les étapes du projet (conception du questionnaire, traductions, cognitive testing, promotion de l'enquête, mobilisation communautaire).

La campagne de communication s'est faite à la fois sur Internet et sur le terrain. Des bannières redirigeant vers l'enquête ont été affichées sur différents sites Internet ayant une audience africaine. Des vidéos qui invitaient à participer au questionnaire ont également été produites et diffusées sur YouTube et sur la page Facebook de l'enquête. Sur le terrain, la promotion de l'enquête s'est faite à travers des événements culturels et sportifs ainsi que sur des lieux fréquentés par les communautés africaines de Suisse. Cette forte mobilisation communautaire a permis d’obtenir la participation de 745 répondants originaires des régions concernées.

Le groupe d’accompagnement participera également à la restitution des résultats à la communauté.

Résultats

Sur 910 questionnaires remplis, 745 remplissaient les critères d'inclusion (dont 591 hommes et femmes nés en ASS, 137 hommes et femmes nés ailleurs et 17 personnes transgenres, dont la plupart sont nées hors d'ASS).

Etat de santé : 88% des répondants se disent en bonne ou très bonne santé. Des antécédents de dépression sont rapportés par 18% des répondants, d'HTA par 8%, de diabète par 5%, et d'usage de drogues par voie intraveineuse par 3.7% des répondants. La prévalence rapportée de maladies infectieuses est de 11% pour le VIH (parmi les personnes déclarant avoir été testées), de 4% pour le VHB, de 3.5% pour le VHC et de 3% pour la tuberculose. Parmi les femmes, 32% se disent excisées. Les trois quarts de ces personnes proviennent de trois pays: L'Erythrée, l'Ethiopie et la Somalie. Parmi les hommes, 84% sont circoncis.

Connaissances : 37% des répondants se considèrent bien informés sur le VIH, le test du VIH et les autres IST. Seuls 46% des répondants ont répondu correctement à cinq questions sur les connaissances concernant les modes de transmission du VIH. Les femmes et les personnes avec un niveau d'éducation inférieur tendent à avoir de moins bonnes connaissances sur la transmission que les autres répondants.

Comportements sexuels : 9% des répondants ont déclaré n'avoir jamais eu de rapports sexuels avec pénétration et 78% sont sexuellement actifs (rapports dans les 12 derniers mois). Un tiers des répondants (39% des hommes, 27% des femmes) rapporte avoir eu deux partenaires ou plus dans les 12 derniers mois. Des rapports sexuels avec des personnes du même sexe (au moins une fois dans la vie) ont été rapportés par 8% des hommes et 7% des femmes.
Tandis que 15% des hommes (41% chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes = HSH) et 3% des femmes déclarent avoir donné de l'argent ou des cadeaux en échange de rapports sexuels dans les 12 derniers mois, 7% des hommes (15% chez les HSH) et 7% des femmes déclarent en avoir reçu. Par rapport au reste de l'échantillon, les personnes rapportant avoir eu plus d'un partenaire sexuel dans les 12 derniers mois tendent à se considérer moins religieuses, à vivre seules, à être de sexe masculin, et sont plus nombreuses à avoir eu des rapports sexuels avec des personnes du même sexe pendant leur vie.

Usage du préservatif : 60% des répondants déclarent utiliser le préservatif systématiquement avec leurs partenaires occasionnels, et 24% avec leur partenaire stable. Parmi les répondants ayant eu plus d'un partenaire sexuel dans les 12 derniers mois, 67% déclarent avoir utilisé un préservatif lors du dernier rapport sexuel. Par rapport au reste de l'échantillon, les personnes utilisant systématiquement le préservatif avec leur partenaire stable tendent à vivre séparés de celui-ci ou de celle-ci, sont plus souvent séropositifs pour le VIH et sont plus jeunes. Ceux qui utilisent systématiquement le préservatif avec leurs partenaires occasionnels sont plus nombreux à avoir eu leurs premiers rapports sexuels avant l'âge de 16 ans, se sentent en moyenne mieux informés sur le VIH et les IST, et sont moins nombreux à avoir eu des rapports sexuels avec des personnes du même sexe.

Réalisation de tests du VIH : 60% des répondants déclarent avoir réalisé un test de dépistage du VIH pendant leur vie. Pour la moitié d'entre eux, le dernier test a été réalisé dans les 12 derniers mois. Globalement, 7% des répondant-e-s à l’enquête disent avoir reçu un résultat de séropositivité pour le VIH (correspondant à 11% des personnes ayant réalisé au moins un test de dépistage du VIH pendant leur vie). Par rapport au reste de l'échantillon, les personnes ayant réalisé un test du VIH dans les 12 derniers mois tendent à avoir un niveau éducatif plus élevé, à avoir une plus grande fréquence d'activités sociales, sont plus nombreuses à exercer un travail rémunéré, et sont plus nombreuses à avoir ou avoir eu une hépatite C. La raison la plus souvent avancée pour n'avoir pas réalisé de test dans les 12 derniers mois est de penser ne pas avoir été exposé-e. Pour 16% des répondants, la seule raison avancée est de ne pas y avoir pensé, pour 4%, c'est la peur du résultat, et pour 3%, c'est le fait de ne pas savoir où s'adresser. Parmi les personnes rapportant un statut VIH positif, 80% déclarent être sous traitement pour le VIH (91% chez les personnes de nationalité suisse ou détenant un livret B ou C, contre 65% chez les personnes au statut plus précaire).

Rapports sexuels forcés : 11% des hommes et 32% des femmes ont rapporté avoir eu pendant leur vie des rapports sexuels contre leur volonté. Cette proportion était de 68% parmi les HSH.
Discrimination : 56% des répondants estiment avoir souffert de discriminations en Suisse. Cette proportion s'élève à 83% chez les HSH.

Information et connaissances : 73% des répondants déclarent savoir où l'on peut réaliser un test de dépistage du VIH, 70% disent avoir connaissance de campagnes de prévention du VIH en Suisse, et 53% disent connaître un lieu où l'on peut obtenir du soutien par rapport au VIH. Les personnes sachant où se faire dépister tendent à avoir passé plus de temps en Suisse et à avoir un plus haut niveau éducatif que le reste de l'échantillon.

Discussion

Cette étude démontre la faisabilité et l'acceptabilité d'une enquête Internet auprès des migrants provenant d'Afrique subsaharienne. Elle a également permis la participation de personnes difficiles à recruter, notamment celles qui sont absentes des registres de population.

Les limites de cette études sont liées au fait que l'échantillon s'est constitué par participation volontaire plutôt que par sélection aléatoire.
Les méthodes utilisées ici ne permettent pas de généraliser nos observations et nos conclusions à l'ensemble de la population africaine subsaharienne de Suisse. Il faut également rappeler la grande diversité des comportements sexuels au sein de chaque communauté, et être particulièrement attentifs à éviter les stéréotypes.

Zusammenfassung

Kontext

Ein beträchtlicher Teil der neuen, dem BAG gemeldeten Fälle, bei denen HIV auf dem heterosexuellen Ansteckungsweg übertragen wurde, betrifft MigrantInnen aus Afrika südlich der Sahara. Bislang hat sich keine Umfrage mit den sexuellen Verhaltensweisen, dem Gebrauch von Präservativen und der Durchführung von HIV-Tests in dieser Bevölkerungsgruppe in der Schweiz befasst. Die entsprechenden derzeit verfügbaren Daten beziehen sich auf die Allgemeinbevölkerung (Schweizerische Gesundheitsbefragung) und die MSM (Gay Survey). Sie lassen deshalb keine Rückschlüsse darauf zu, ob die bis anhin entwickelten Präventionsprogramme den Bedürfnissen der MigrantInnen aus Subsahara-Afrika gerecht werden.

Zielsetzungen und Methoden

Die Internetumfrage ANSWER (African Net Survey WE Respond!) bei MigrantInnen aus Ländern südlich der Sahara wurde im Auftrag des BAG und in Zusammenarbeit mit der Aidshilfe Schweiz zwischen September 2013 und Februar 2014 durchgeführt. Die Umfrage findet im Rahmen des Mandats der epidemiologischen Überwachung des HIV-Virus der zweiten Generation und anderen STI statt, an dem das IUMSP aktiv mitwirkt. Das Ziel dieser Umfrage war es, in dieser Bevölkerungsgruppe die Kenntnisse, Einstellungen und Verhaltensweisen (insbesondere die sexuellen Verhaltensweisen, der Gebrauch von Präservativen und die Durchführung von HIV-Tests) im Zusammenhang mit der Prävention von HIV und anderen sexuell übertragbaren Infektionen zu beschreiben. Ausserdem wurde eine explorative Analyse von Faktoren, die mit gewissen Verhaltensweisen (mehrere Partner, Verwendung von Präservativen, Durchführung von Tests) im Zusammenhang stehen, durchgeführt.

Es handelte sich dabei um eine selbstadministrierte Internetumfrage in sieben Sprachen, an der die Personen aus Afrika südlich der Sahara aufgerufen wurden, teilzunehmen. Eine Begleitgruppe, die sich aus Berufspersonen aus der HIV-Prävention und kulturellen VermittlerInnen aus verschiedenen afrikanischen Ländern zusammensetzte, hat bei sämtlichen Etappen des Projekts (Erstellung des Fragebogens, Übersetzungen, Cognitive Testing, Werbung für die Umfrage, Mobilisierung der Communities) aktiv mitgewirkt.

Die Kommunikationskampagne fand zeitgleich im Internet und vor Ort statt. Im Internet wurden auf verschiedenen Websites mit einem afrikanischen Publikum Banner aufgeschaltet, die zur Umfrage führten. Zudem wurden Videos produziert, die dazu aufriefen, den Fragebogen auszufüllen, und die auf YouTube und der Facebook-Seite der Umfrage verbreitet wurden. Vor Ort wurde an verschiedenen Kultur- und Sportveranstaltungen sowie an Orten, die von den afrikanischen Gemeinschaften in der Schweiz frequentiert werden, für die Umfrage geworben. Der starken Mobilisierung der Gemeinschaften ist es zu verdanken, dass 745 Personen aus den betreffenden Regionen an der Umfrage teilgenommen haben.
Die Begleitgruppe wird auch an der Bekanntgabe der Ergebnisse in der Gemeinschaft mitwirken.

Ergebnisse

Von den 910 ausgefüllten Fragebogen erfüllten 745 die Teilnahmebedingungen (darunter 591 in Ländern südlich der Sahara geborene Frauen und Männer, 137 anderswo geborene Frauen und Männer und 17 Transgender-Menschen, von denen die meisten ausserhalb von Ländern südlich der Sahara geboren sind).

Gesundheitszustand : 88% der Befragten sagen, dass ihr Gesundheitszustand gut oder sehr gut sei. 18% der Befragten berichten von Depressionen, 8% von Bluthochdruck, 5% von Diabetes und 3.7% der Befragten von injizierendem Drogenkonsum. Die berichtete Prävalenz von Infektionskrankheiten liegt bei 11% für HIV (bei den Personen, die sagen, einen Test durchgeführt zu haben), bei 4% für Hepatitis B, bei 3.5% für Hepatitis C und bei 3% für Tuberkulose. Von den Frauen sagen 32%, dass sie beschnitten sind. Drei Viertel dieser Personen stammen aus drei Ländern: Eritrea, Äthiopien und Somalia. Von den Männern sind 84% beschnitten.

Kenntnisse : 37% der Befragten erklären, gut über HIV und andere STI informiert zu sein. Nur 46% der Befragten haben die fünf Fragen zum Wissensstand in Bezug auf die Arten der HIV-Übertragung korrekt beantwortet. Die Frauen und die Personen mit einem tiefen Bildungsniveau haben tendenziell weniger gute Kenntnisse als die übrigen Befragten, was die Übertragung betrifft.

Sexuelle Verhaltensweisen : 9% der Befragten gaben an, noch nie eine sexuelle Beziehung mit Penetration gehabt zu haben. 78% sind sexuell aktiv (sexuelle Beziehungen in den letzten 12 Monaten). Ein Drittel der Befragten (39% der Männer, 27% der Frauen) sagt, in den vergangenen 12 Monaten zwei oder mehr Partner gehabt zu haben. Von Sex mit Personen des gleichen Geschlechts (mindestens einmal im Leben) berichten 8% der Männer und 7% der Frauen.
15% der Männer (41% der Männer, die Sex mit Männern haben = MSM) und 3% der Frauen sagen, in den letzten 12 Monaten Geld oder Geschenke im Tausch gegen Sex gegeben zu haben. 7% der Männer (15% der MSM) und 7% der Frauen sagen, Geld oder Geschenke erhalten zu haben. Im Vergleich zur restlichen Stichprobe bezeichnen sich die Personen, die angeben, in den letzten 12 Monaten mehr als einen Sexpartner gehabt zu haben, als weniger religiös, sie leben eher allein, sind eher männlich und haben in ihrem Leben vermehrt schon Sex mit Personen des gleichen Geschlecht gehabt.

Gebrauch von Präservativen : 60% der Befragten sagen, mit ihren Gelegenheitspartnern systematisch ein Präservativ zu verwenden, 24% tun dies mit ihrem festen Partner. Von den Befragten, die in den letzten 12 Monaten mehr als einen Sexpartner hatten, geben 67% an, bei der letzten sexuellen Beziehung ein Präservativ verwendet zu haben. Im Vergleich zur restlichen Stichprobe leben die Personen, die mit ihrem festen Partner systematisch ein Präservativ gebrauchen, tendenziell getrennt von ihr oder ihm, sind häufiger HIV-positiv und jünger. Die Befragten, die mit ihren Gelegenheitspartnern systematisch ein Präservativ verwenden, hatten ihre erste sexuelle Beziehung häufiger vor ihrem 16. Lebensjahr, fühlen sich im Schnitt besser über HIV und andere STI informiert und hatten seltener Sex mit Personen des gleichen Geschlechts.

Durchführung von HIV-Tests : 60% der Befragten sagen, in ihrem Leben bereits einen HIV-Test gemacht zu haben. Die Hälfte von ihnen hat den letzten Test in den vergangenen 12 Monaten gemacht. Insgesamt sagen 7% der Befragten, ein positives HIV-Testergebnis erhalten zu haben (dies entspricht 11% der Personen, die mindestens einen HIV-Test in ihrem Leben gemacht haben). Im Vergleich zur restlichen Stichprobe haben die Personen, die in den vergangenen 12 Monaten einen HIV-Test gemacht haben, tendenziell ein höheres Bildungsniveau, sind sozial aktiver, gehen häufiger einer Erwerbstätigkeit nach und haben oder hatten häufiger eine Hepatitis C. Als Grund, weshalb sie in den letzten 12 Monaten keinen Test gemacht hatten, gaben diese Personen an, dass sie denken, keinem Ansteckungsrisiko ausgesetzt gewesen zu sein. Für 16% der Befragten bestand der einzige Grund darin, nicht an einen Test gedacht zu haben, 4% hatten Angst vor dem Ergebnis und 3% wussten nicht, wohin sie sich wenden sollten. Von den Personen, die von einem positiven HIV-Status berichten, sagen 80%, dass sie sich einer HIV-Behandlung unterziehen (91% der Personen schweizerischer Nationalität oder mit einer B- oder C-Bewilligung gegenüber 65% der Personen mit einem unsicheren Aufenthaltsstatus).

Erzwungener Sex : 11% der Männer und 32% der Frauen haben berichtet, in ihrem Leben Sex gegen ihren Willen gehabt zu haben. Bei den MSM waren es 68%.

Diskriminierung : 56% der Befragten denken, in der Schweiz diskriminiert worden zu sein. Bei den MSM betrug dieser Anteil 83%.

Information und Kenntnisse : 73% der Befragten geben an, zu wissen, wo man einen HIV-Test durchführen kann, 70% sagen, Kenntnis von HIV-Präventionskampagnen in der Schweiz zu haben und 53% sagen, einen Ort zu kennen, wo man Hilfe in Bezug auf HIV bekommen kann. Die Personen, die wissen, wo man sich testen lassen kann, haben tendenziell schon mehr Zeit in der Schweiz verbracht und ein höheres Bildungsniveau als die restliche Stichprobe.

Diskussion

Diese Studie zeigt, dass eine Internetstudie bei den MigrantInnen aus Afrika südlich der Sahara durchführbar ist und akzeptiert wird. Sie ermöglichte zudem die Teilnahme von nur schwierig zu rekrutierenden Personen, die nicht in den Bevölkerungsregistern aufgeführt sind.

Die Grenzen dieser Studie hängen damit zusammen, dass die Stichprobe durch freiwillige Teilnahme und nicht durch zufällige Auswahl entstanden ist.

Die hier verwendeten Methoden erlauben keine Verallgemeinerung unserer Beobachtungen und Schlussfolgerungen auf die gesamte Population aus Afrika südlich der Sahara in der Schweiz. Zudem ist auf die grosse Vielfalt an sexuellen Verhaltensweisen innerhalb der einzelnen Gemeinschaften hinzuweisen und es muss besondere Aufmerksamkeit darauf gelegt werden, Stereotypen zu vermeiden.