Colloque - Mortalité et espérance de vie en Suisse: méthodes et projections

Stimuler la réflexion, s’ouvrir à de nouvelles perspectives, suivre l’actualité des recherches, des pratiques et des initiatives en santé publique, débattre: autant de fonctions remplies par les colloques du Département épidémiologie et systèmes de santé (DESS). Lors de chaque session, des spécialistes d’horizons divers viennent présenter l’état de leurs recherches, leurs expériences ou leurs projets.

Ces colloques, ouverts au public, s’adressent à un large public de professionnelles et professionnels de la santé. Ils sont recommandés par la Société suisse des spécialistes en prévention et santé publique (SPHD) pour la reconnaissance de la formation continue.

Thème du jour

Mortalité et espérance de vie en Suisse: méthodes et projections

L'espérance de vie est sans doute l'indicateur démographique le plus utilisé quand on veut représenter la longévité d'une population et étudier son évolution dans le temps. Son augmentation a été régulière et spectaculaire, avec des valeurs qui ont plus que doublé au cours du dernier siècle et demi, atteignant en Suisse en 2023 82.2 ans chez les hommes et 85.8 chez les femmes. 

Qui plus est, ces chiffres sont certainement sous-estimés pour la population vivant actuellement en Suisse, qui devrait encore bénéficier de quelques années de progrès. 

Nos recherches portent sur la projection de l'espérance de vie en Suisse pour les années à venir. Pour ce faire, nous effectuons nos projections sur l’échelle de la mortalité, définissons un modèle linéaire plutôt que le modèle bilinéaire classique de Lee-Carter, autorisons différentes projections pour chaque âge et adoptons la philosophie de sélectionner les données en fonction du modèle plutôt que l’inverse, favorisant ainsi robustesse, flexibilité et simplicité. 

Une application de ce modèle sera présentée avec les données suisses les plus récentes. 

Intervenants

• ISABELLA LOCATELLI a obtenu un master en disciplines économiques et sociales en 1999 et un doctorat en statistique méthodologique en 2003. Elle est MER-1 en biostatistique à Unisanté et à l'Université de Lausanne depuis 2012. 
• VALENTIN ROUSSON a obtenu un master en mathématiques en 1992 et un doctorat en statistiques en 1998. Il est professeur associé en biostatistique à l’Université de Lausanne depuis 2007, et actuellement responsable du secteur de recherche quantitative d'Unisanté

Participation

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