Maladies chroniques
Mission
Notre mission est de contribuer à prévenir les maladies chroniques, notamment par la recherche universitaire sur les maladies et facteurs de risque cardiovasculaires, métaboliques ou le cancer tout au long de la vie (life-course epidemiology), le conseil sur les stratégies de prévention de ces maladies, et la réalisation d’évaluation et expertises.
- Rapport d'activités 2021 du secteur Maladies chroniques
- Rapport d'activités 2020 du secteur Maladies chroniques
Questionnements
Le secteur Maladies chroniques étudie l’épidémiologie et la prévention des maladies chroniques et fournit une expertise pour conseiller sur les stratégies pertinentes de prévention de ces maladies. Les travaux de recherche et activités de service portent notamment sur les questions suivantes:
- Quelle est la fréquence des maladies chroniques telles que les cancers et les maladies cardiovasculaires dans la population? Quelles sont les tendances dans le temps?
- Comment conduire la surveillance des maladies chroniques? Quelles sources de données utiliser? Comment interpréter ces données?
- Quels sont les facteurs de risque et les déterminants des maladies chroniques? L’alimentation? Les comportements de santé? L’environnement? Le patrimoine génétique ou épigénétique? Les facteurs sociaux? Leurs interactions?
- Quels programmes de prévention et politiques de santé ont une efficacité démontrée pour prévenir ces maladies chroniques et promouvoir une bonne santé? Dans quels groupes de la population, à quels moments de la vie? Quels sont les impacts attendus des mesures visant les personnes à risque et celles visant la population en entier? Comment optimiser le dépistage pour que les bénéfices surpassent les désavantages?
Domaines et thématiques concernées
Le Registre vaudois des tumeurs (RVT)
Le Registre vaudois des tumeurs (RVT) est intégré au secteur Maladies chroniques. Il a pour mission de collecter, coder et enregistrer des informations sur tous les cas de cancer dans le canton de Vaud. Ces données permettent la surveillance sanitaire (fréquence, tendances, pronostic) des cancers aux niveaux cantonal et national, et alimentent des travaux de recherche sur l’épidémiologie des cancers. Le secteur assure aussi la supervision scientifique des Registres des tumeurs des cantons de Neuchâtel et du Jura.
Epidémiologie du cancer (GEPIC)
Les données du Registre vaudois des tumeurs (RVT) alimentent des travaux de recherche sur l’épidémiologie et l’étiologie des cancers. Le groupe de recherche en épidémiologie du cancer (GEPIC) évalue aussi les interventions de prévention, notamment la participation, la qualité, l’efficacité, le coût et l’impact du dépistage du cancer. Il est notamment chargé d’évaluer le dépistage par mammographie en Suisse et plusieurs programmes cantonaux de dépistage du cancer (sein et côlon). Le GEPIC est aussi impliqué dans la recherche sur le dépistage des cancers au niveau international.
Santé des enfants et des adolescents (GRSA)
Le secteur Maladies chroniques mène des recherches sur la santé des enfants et des adolescents. Le Groupe de recherche sur la santé des adolescents (GRSA) est affilié à la fois à Unisanté et au Département mère-femme-enfant du CHUV, et maintient des liens étroits avec la Division interdisciplinaire de santé des adolescents (DISA) du CHUV. Il collabore avec d'autres institutions cantonales, fédérales et internationales. Le GRSA collabore aussi étroitement avec l’Institut de Psychologie et la Faculté des Sciences sociales et politiques de l’Unil avec qui il organise symposium annuel sur l’adolescence, ainsi qu’avec le Département universitaire de psychiatrie de l’enfant et l’adolescent (SUPEA).
Ce groupe mène des travaux de recherche clinique et de santé publique centrés sur les adolescents et les jeunes adultes. Il réalise des enquêtes épidémiologiques, des évaluations, des études cliniques, et des études qualitatives depuis 1991. La transition des soins entre la pédiatrie et la médecine adulte des adolescents vivant avec une maladie chronique est aussi étudiée.
Déterminants socio-économiques des maladies chroniques
Le secteur Maladies chroniques étudie la contribution aux inégalités sociales pour les maladies cardio-métaboliques et les mécanismes par lesquels ces inégalités sont intégrées biologiquement, notamment par l’intermédiaire des facteurs de risque modifiables et de mécanismes épigénétiques. Un projet de recherche européen, financé par le programme Horizon 2020, étudie les trajectoires de vieillissement chez des personnes appartenant à différents groupes socio-économiques. Les travaux portent notamment sur le rôle des facteurs de risque modifiables en fonction du statut socio-économique.
Epidémiologie nutritionnelle
Le secteur Maladies chroniques conduit plusieurs projets dans le domaine de l’épidémiologie nutritionnelle. Le secteur a été mandatée par l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires pour réaliser l'enquête nationale sur l'alimentation (menuCH), en partenariat avec l’institut de médecine sociale et préventive de Berne et en collaboration avec l’Office fédéral de la santé publique. Le secteur est aussi impliqué dans des projets portant sur l’alimentation chez les enfants, et plus particulièrement sur la consommation de sel.
Epidémiologies des maladies cardio-métaboliques
Le secteur mène ou collabore avec plusieurs projets majeurs (notamment plusieurs cohortes) de recherche sur les maladies cardio-métaboliques, rénales, ainsi que sur leurs déterminants génétiques et non génétiques (CoLaus, Swiss Survey on Salt, SKIPOGH, HERCULE, entre autres), en collaboration avec plusieurs services du CHUV (néphrologie, médecine interne, génétique médicale, pédiatrie, etc.) et avec d’autres hôpitaux universitaires suisses (notamment HUG et Inselspital) et divers partenaires internationaux.
Suite à l’implication d'Unisanté (ex-IUMSP) dans l'étude WHO MONICA (MONitoring trends of CArdiovascular diseases) dans les années 1970-1980, le secteur étudie depuis 30 ans la transition épidémiologique et l’émergence des maladies chroniques dans les pays en voie de développement. Dans ce cadre, le secteur participe à des consultations techniques sur ces maladies et à des évaluations de programmes nationaux pour l’OMS. Le secteur mène des recherches sur les maladies chroniques et ses facteurs de risque dans plusieurs pays en Afrique, notamment à travers un programme de recherche et de prévention aux Seychelles. Des collaborations scientifiques existent avec l’université de Loyola à Chicago (étude de cohorte examinant la relation entre l’activité physique mesurée objectivement, le microbiome, l’obésité et le diabète) ; l’université de Rochester à New York (données chez les enfants) ; l’Imperial College à Londres, l’université de Harvard et l’université de Tuft (Global Burden of Disease), et l’Université de Shandong, Chine (métadonnées dans les pays en voie de développement).
Recherche et formation
Le secteur bénéficie de financements de recherche, notamment du Fonds national suisse de la recherche (FNS), de la ligue suisse contre le cancer, de la Communauté européenne, de la Confédération suisse et du NIH (USA). Les chercheurs du secteur Maladies chroniques assurent aussi des travaux sur mandat, en fonction des besoins sanitaires du Canton et de la Confédération ou pour d’autres institutions, notamment l’OMS. Ils supervisent également les travaux d’étudiants en master, doctorat de médecine (MD) et doctorat des sciences de la vie (PhD) de l’UNIL, dans le domaine de l’épidémiologie et de la santé publique.
Le secteur dispense des cours et formations, entre autres, à la FBM, l’EPFL, l’école suisse de santé publique (SSPH+), dans le cadre de CAS (santé publique, recherche clinique), dans d’autres universités suisses et étrangères (université de Brescia, universités suisses de Genève et de Lugano), un cours avec l’OMS, des cours pour des HES (HESAV) et un cours sur enfants et adolescents malades chroniques (Journée adolescence).
En 2019, 190 heures d’enseignement ont été dispensées par les cadres du secteur. Ces cadres ont aussi supervisé ou co-supervisé 28 étudiants (13 étudiants en «master», 3 étudiants en «thèse MD» et 12 étudiants en thèse «PhD»), dont 3 ont obtenu leur PhD. Le secteur Maladies chroniques mène, ou contribue, à près de 100 publications expertisées par an.